jeudi 26 juillet 2007

3 ch 1sdb ss fini

poss bigénération ou duplex poss prop occ, occ rapide bcp potentiel ss 6 pi 1 sdb 1 sde 1 sfm bcp réno int gr fen neuve au sal sam pl bois fr...
À QUI LA CHANCE???!!!!!!!!

Hum. À qqun qui a bcp talent lect. et bcp $$$.

Des fois j'ai l'impression de passer mes journées à m'arracher les yeux et la cervelle à lire ce qui ressemble étrangement à des courriels d'ados.

Et un duplex par ci, et un condo par là, et une maison-bric-à-brac pas chère, et une autre encore moins chère parce qu'elle est plus loin de Montréal (que privilégier... l'emplacement ou le prix?) , et une maison en rangée, et un semi-détaché, et une avec un sous-sol fini, et l'autre avec le sous-sol à finir (le choix de le finir comme on veut, ou la facilité?) , et un condo dans un immense bloc avec piscine et sauna, et un autre sur un petit cul-de-sac avec son entrée privée (le luxe ou l'intimité?), et une maison avec un terrain grand comme ma main, et une autre avec un immense terrain qui coûte cher de taxes...

Ça y est, les abréviations des descriptions de propriétés valsent dans ma tête, ça m'étourdit, le coeur me lève...

Trop de choix, c'est comme pas assez.

* * *

J'ai toujours eu de la difficulté à prendre des décisions. Choisir, quelle horreur... Choisir, c'est se prononcer, s'affirmer, aller dans une direction et accepter de ne pas aller dans l'autre...

Je me souviens des rendez-vous cinéma avec mon premier chum, un indécis lui aussi. On se renvoyait les "Je sais pas, choisis, toi..." comme des coups gênés de balle de ping-pong. C'était encore pire au club vidéo... plus il y a de possibilités, pire c'est, on dirait. "Non, toi choisis, moi non plus ça me dérange pas..."

Ça me plaît de croire parfois que je ne choisis pas, que les choses s'imposent à moi. Ça me plaît quand même un peu de penser que c'est la vie qui décide, au bout du compte. Moins de pression sur mes petites épaules qui manquent d'entraînement.

* * *

Ça y est, il arrive.
Le proprio, à cheval sur sa moto... c'est le jour du loyer.
Faudra lui annoncer...

"Ça a l'air que vous voulez vous en aller? (bon, les potins vont vite)
- ...
- Ça prend 6 mois d'avis.
- ...
- Ou ben 3 mois de loyer."


Les trois-petits-points, c'est mon chum, dos à moi, dehors en tête à tête avec le propriétaire, tandis que je m'assure dans la cuisine que pépito-le-puppy fait son petit chien tranquille. Mon chéri répond bien correctement, j'en suis certaine, mais comme il est dos à moi, je n'entends rien. Je fais semblant de faire la vaisselle, question de me donner une contenance (même si personne ne me voit) en essuyant sans relâche le même contenant de plastique, tout en essayant d'entendre ce qui se dit dehors.

Le proprio semble insulté.
Ça vire au vinaigre.

" C'est pas moi qui ai manqué de respect dans c't'histoire là, c'est vous autres! "

Bon, là, il marque un point.

" Si vous voulez partir, ça va vous coûter 3 mois de loyer... moi ça m'dérange pas, j'ai déjà 3 personnes qui aimeraient ça avoir votre appartement."

Nous faire payer un dédommagement alors que tu sais très bien que tu ne perdras pas une cenne? Oups!! C'est fou comme un point gagné est vite perdu!

Et bla bla par ci, et bla bla par là, il est visiblement insatisfait, ce que je comprends plus ou moins étant donné qu'on fait ce qu'il faut faire... On a finalement décidé, on ne se débarassera pas du chien, alors on prévoit s'en aller, c'est tout. On respecte la règle: pas de chien dans l'immeuble. Inutile de vous dire qu'on ne prévoyait pas pour autant sacrer notre camp comme des sauvages! Je m'attendais à un arrangement tout simple, "laisse-nous un peu de temps, on se trouve un endroit, on te trouve quelqu'un, et on s'en va". Pourtant, on aurait dit que dans sa tête à lui, en une fraction de seconde, son idée était faite: nous sommes des trou-de-cul et des faiseux de trouble, et nous allons forcément soit brèter trop longtemps à son goût dans son logement chéri, soit partir trop tôt et le mettre dans le pétrin. D'un côté comme de l'autre, selon lui, c'est nous les méchants, les pas bons. Leçon numéro 1: apparemment la moindre dérogation à une règle établie par "l'autorité" nous appose à jamais l'étiquette de "pas-fiable".
Tout ça m'aura au moins appris quelque chose, moi qui n'ai jamais transgressé autre chose que des règles incompréhensibles de no-parking.

Tout choix comporte une perte, j'ai appris ça dernièrement.

Je m'attendais à perdre un appartement, rien de bien important, que du matériel.

J'ai perdu mon image de bonne-p'tite-fille-toujours-bien-sage, en choisissant de vivre selon mes critères et mes règles à moi. Ce n'est certes pas de tout repos, mais finalement, c'est plutôt réjouissant. Au fond, c'est probablement ça, être adulte. Assumer. Toute sa jeunesse on se fait dire ce qu'il ne faut pas faire... alors que pour être adulte, il faut assumer que parfois, un interdit, ça se transgresse.

Monde de fous.

Bon, elle est où, déjà, cette maison?

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