mercredi 25 novembre 2009

Histoire vraie

Oui oui. Comme à TVA. Pareil pareil. Vécu il y a quelques semaines.

"-C'était pourquoi ton rendez-vous chez le médecin? Rien de grave j'espère...
-Ben...
-Hon, j'veux pas être indiscrète, là... (dit-elle d'un air doublement curieux)
-Ben non, c'correct. Je vais en clinique de fertilité.
-Ah ouin? (d'un air incrédule)
-Ben oui.
-Ben voyons donc, t'es ben trop jeune pour ça! Ça doit pas faire ben ben longtemps que vous vous essayez..."

Nooooooonnnnn. Moi, les prises de sang pis les piqûres, je trippe là-dessus de toute manière... faque après 2 semaines d'essais infructueux, je me suis dit "d'la marde, on va aller tout de suite voir le médecin pour que ça marche plus vite". J'avais assez hâte d'avoir plein d'effets secondaires pis de passer toutes sortes de tests, là!

***

Voilà! C'est tout court pour aujourd'hui. Pas besoin de plein de paragraphes, ma petite histoire dit ce qu'elle a à dire: des fois, je vous jure, les gens sont tellement cons...

mardi 24 février 2009

La poisse

J’ai 12 ans, je suis en secondaire 1, et j’ai la frousse.


Pourquoi? Vous demandez-vous… J’aurais, bien entendu, mille raisons logiques d’avoir la frousse. La conne qui m’a choisie comme tête de turc est dans ma classe, c’est déjà en soi une bonne raison. D’ailleurs, la plupart du temps que je passe en classe, j’ai la frousse, je suis tendue, je me cache dans mes cheveux, et si je n’avais pas si peur du ridicule, je garderais la tête sagement cachée sous le pupitre, en me disant que si je ne la vois pas, elle ne me voit sûrement pas non plus. Logique d’autruche, je sais.


Le directeur adjoint se tient solennellement debout devant la classe, et il nous distribue non moins solennellement nos premiers bulletins de secondaire 1, tout en émettant de petits commentaires à chacun, et le tout, DEVANT LA CLASSE, c’est bien ce qui m’angoisse à ce point. Moi, je voudrais me sauver, me soustraire, me diviser, bref, faire diversion, et échapper à tout commentaire en public. Je ne veux pas qu’on m’encense, ni qu’on me critique, et encore moins devant les autres… Je suis une chose délicate quand vient le temps du commentaire : j’ai peur de la critique aussi bien que de l’encensement.

« Un tel, bravo, bons résultats en mathématiques. L’autre tel, attention, vous avez tout juste la note de passage en français. C’est important, le français. Mademoiselle Mayeur…

- Maillard.

- Oh, mais non, c’est Mayeur, comme dans meilleure!

- Ok le smatte, tu changes de blague et je dis pas à tout le monde que tu sens le fond de tonne, est-ce qu’on a un deal? »


Bon, vous vous imaginez bien, ce n’est que dans mes rêves que j’ai autant de répartie. Mais je l’ai tout de même pensé, alors je me dis que ça mérite quand même d’être écrit quelque part, car si je ne m’en tenais qu’aux faits, il y a longtemps que vous auriez cessé de venir voir de temps à autre ce qui se passe sur mon très peu prolifique blogue…


« - Euh…

- C’est excellent, excellent partout! Enfin… presque partout…

- Ah…

- Oui… l’éducation physique, ce n’est pas votre fort, mademoiselle, hein?

- Euh…

- Eh bien, c’est une belle leçon pour toute la classe : on ne peut pas être bon dans tout, et il y a toujours une place pour l’amélioration. »


Soixante-trois.

J’ai devant les yeux la pire note qu’il m’ait été donné de voir dans un bulletin, si tant est qu’on peut comparer adéquatement un 63% avec un C-, C- étant l’autre pire note qu’il m’ait été donné de voir, mais dans un tout autre contexte… Comme le C- ne m’a pas marquée outre mesure, vous m’excuserez si je m’en tiens ici au 63%.


Bon, il était entouré de 99% en français, 95% en maths, 97% en anglais et de je ne sais quoi d’autre, mais pour une raison qui m’échappe, le directeur qui sentait réellement le fond de tonne avait cru bon me tenir en exemple de la perfection-qui-n’existe-pas. J’étais devant la classe, debout, exposée comme un spécimen du comme-c’est-dommage, de l’être-si-près-du-but et du meilleure-chance-la-prochaine-fois-en-attendant-contentez-vous-de-la-deuxième-place, et j’attendais qu’on me remette enfin le papier maudit, qui prouvait que j’avais, en quelque sorte, échoué.


Pourtant, c’était à n’y rien comprendre… Je ne comprenais pas ce que j’avais pu faire pour me mériter une note aussi grotesque. Que croyez-vous qu’on fait, en un mois et demi de classe à une nouvelle école ou personne ne nous connait, dans des cours d’éducation physique quand on en a 2 par semaine? Après combien de cours croyez-vous que le professeur se souvient de votre nom, quand vous n’êtes qu’une sage petite fille qui ne dit jamais rien? De vos performances? De la note, tout à fait subjective, que vous devriez vous mériter, compte tenu de l’absence d’examen et de système de notation? Si l’on considère que je me suis déjà fait demander mon nom par un professeur de philosophie au cégep, et ce alors que j’étais sa meilleure élève et que nous en étions à la remise des examens de fin de session… Bon, peut-être que les professeurs de philosophie sont forts sur les substances illicites qui affectent la mémoire, je n’en sais trop rien, mais il n’en demeure pas moins que je sais aujourd’hui que je suis mal tombée dans la loterie de la première note de l’année.


A ce moment là, je ne savais pas. Je n’ai pas pensé. Je croyais que les professeurs avaient la science infuse et qu’ils étaient justes et droits, et intelligents, et qu’ils se souvenaient clairement de tout le monde, et que leurs évaluations se tenaient debout. Il faut dire que je n’avais pas encore été moi-même un professeur au secondaire. Ça aide à comprendre, je vous jure.


J’ai tout de même dit merci en prenant mon bulletin.


Je suis retournée à ma place, atterrée, mais faisant semblant d’être contente, parce que tout de même, les autres s’attendent à ce que vous soyez fière quand presque toutes vos notes sont aussi bonnes. Mais pas trop, non plus. Trop de fierté pourrait être interprété comme de la vantardise, ou de la prétention, ou de l’auto-suffisance, enfin…. Ce serait très mauvais. C’est très difficile de passer inaperçue dans ce genre de situation. Je déteste les remises de bulletins.


J’ai passé la soirée à me demander si vraiment, j’étais poche en sports.

Ça ne m’étais jamais arrivée… j’étais pourtant douée au primaire.

J’ai passé le reste de mon secondaire à faire des efforts surhumains pour améliorer mes notes d’éducation physique, qui sont toujours demeurées sous la moyenne, comme si les profs se fiaient toujours à la note d’avant pour attribuer la nouvelle, comme si faire monter la note d’un trop grand bond était impossible, parce que ça aurait mis en évidence l’erreur de jugement du premier bulletin. C’était fait, j’étais casée, j’avais la poisse.


La poisse des secondes places.

mercredi 11 février 2009

Comment ça va... comme ci comme ci comme ci comme ça... !

Pourquoi ce titre, me demandez-vous tous en même temps, foule en délire que vous êtes?

Parce que. Ces jours-ci, c'est le thème de ma vie. Pas le couci-couça à proprement parler... mais plutôt le fait que les choses ne sont jamais complètement du côté du bonheur, ni complètement du côté du malheur. "Ni tout à fait noir, ni tout à fait blanc..." Ce n'est pas gris du tout: c'est les deux à la fois. Le noir et le blanc mélangé. Je m'explique.

***

Le mois de janvier a signé pour moi un anniversaire particulier. Un anniversaire heureux et malheureux en même temps.

En janvier, mon chum et moi avons atteint le deux ans bien sonnés d'essais-bébé.

On est toujours là, on essaie toujours, on s'aime toujours, on ne perd pas courage ni espoir, et ça, c'est bien.

Les essais sont toujours aussi infructueux et les échecs aussi douloureux, et ça... c'est poche.
Comme quoi il y a toujours deux côtés à une situation...

***

Il y a bientôt presque deux ans, on est tombés enceints :O)
Ça, c'est bien: au moins on a une chance que ça fonctionne, que ça "pogne", comme on dit.

Je l'ai perdu, et j'ai vécu l'une des pire peines de toute ma vie. Une fausse couche, c'est poche.

***

J'ai décidé en janvier de consulter un médecin, de me sortir de cette situation stagnante si douloureuse alors que les bedons des autres autour de moi grossissent , s'arrondissent et donnent vie... Ça, c'est bien: depuis, je ressens une vague fierté de m'être prise en main, et l'espoir me revient tranquillement. Et puis, au moins, les choses bougent.

Admettre qu'on est rendue-là, qu'on a besoin de la médecine, alors que pour tout le monde autour, ça semble aller tout seul... Sentir le mot "infertilité" nous pendre au dessus de la tête comme une épée de Damoclès, ça, c'est poche. La peur de découvrir un grosse-méchante-maladie-de-la-fertilité n'est jamais bien loin. Et si pour moi, ça ne marchait jamais?

***

L'investigation progresse. On m'a fait une échographie pour s'assurer que je n'avais pas eu de lésions à l'utérus suite à ma fausse couche. On a vérifié en même temps s'il y avait de vilains kystes sur les ovaires. Niet! Tout est parfait: à ce qu'il paraît, j'ai de beaux organes, et ça, c'est très, très bien!

Mais...

Qu'est-ce que j'ai alors?? (et vous devinerez, se poser cette question-là, c'est très, très poche.)

***

Dernièrement, mon médecin m'a prescrit un bilan hormonal: prises de sang, et analyse de tous les taux des diverses hormones dans mon organisme. Je souhaitais vraiment passer cet examen, car depuis longtemps, j'ai tout plein de doutes à propos de mon équilibre hormonal, pour toutes sortes de raisons, et toutes sortes de symptômes. Mon gentil médecin m'a donc prescrit ce bilan... et ça, c'est bien, très bien, merci doc!

Là, ça se complexifie un peu: mes résultats révèlent un excès de testostérone. C'est ce dont je me doutais, alors c'est bien: je n'étais donc pas folle, et même, j'avais raison! Mais bon: j'ai ce problème d'hormone, et ça c'est moche (et pas très bon pour l'estime féminine de soi, soi dit en passant...) . En même temps, maintenant qu'on sait ce que j'ai, on devrait pouvoir y remédier, alors c'est bien. Je préfère tout de même ça à des résultats d'analyses toutes normales et au questionnement qui serait venu avec: "si ce n'est pas ça.... qu'est-ce que c'est, d'abord??", et à toutes les suppositions effrayantes de maladies incurables qui auraient suivi... Bon, d'accord, je suis peut-être un peu hypocondriaque!

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Mon adorable médecin, en qui j'ai absolument confiance (et ça, c'est vraiment merveilleux, je vous assure), m'a référée à une spécialiste, une endocrinologue qui travaille en clinique de fertilité, une femme très compétente et très sympathique, qu'il m'a dit, et je le crois sur parole. J'ai rendez-vous le premier avril, chez Procréa, rien de moins. Et ça, c'est fabuleux. Tristement fabuleux, parce qu'il m'arrive encore de me dire que j'aimerais bien que ça fonctionne, comme ça, naturellement, comme par miracle... donc tristement fabuleux, mais fabuleux quand même. On va s'occuper de moi, j'en ai un besoin fou, et donc une belle grande porte d'espoir tout neuf s'ouvre devant moi.

Mais en même temps, moi qui me suis toujours dit que je n'étais pas prête à faire n'importe quoi pour avoir un enfant de ma propre chair, me voilà confrontée à ZE question: jusqu'ou suis-je prête à aller? Si jamais une hormono-thérapie ne suffit pas à "régler mon cas", si jamais c'est plus complexe que ça? Si jamais il faut aller vers l'insémination artificielle, la FIV? Quand est-ce qu'on s'arrête et qu'on se tourne vers une vie sans enfant... ou vers l'adoption? La grande porte d'espoir tout neuf est aussi remplie de questionnements, de craintes, d'angoisses... comme chaque fois qu'on se met le nez dans la vérité: on espère, mais on a peur de ce qu'on va découvrir. Et ça, voilà, c'est moche. C'est palpitant, mais difficile. C'est des frissons d'espoir et d'angoisse tout à la fois.

***

Une des choses les plus difficiles dans tout ça, c'est l'espèce de tabou qui entoure le tout.
On ne s'en va pas gaiement dans la rue pour dire aux gens qu'on a un problème de fertilité. Ils regarderaient le trottoir avec un air coupable qui veut dire "pauvre elle... une chance que je n'ai pas ce problème là." La vie continue et les filles enceintes continuent d'annoncer leur grossesse sur facebook, qui prend soudain des allures de bedaine-book... elles ont bien raison d'ailleurs. Si ça marchait pour moi, je l'annoncerais aussi avec plaisir, tant pis pour les malheureuses. De toutes façons, on ne sait pas qui sont ces malheureuses: personne n'ira proclamer dans son statut facebook "Chose-bine braille comme une enfant parce qu'elle est menstruée et qu'elle a eu la naïveté de penser que cette fois-ci, c'était la bonne... comme à tous les mois." Ou encore: "Chose-bine (encore elle) ne sait pas si elle va bien ou mal, parce que la situation est trop complexe." Ou bien même: "Chose-binouche (la soeur de l'autre) a passé une journée de cul parce qu'elle croit bien avoir manqué son ovulation pour ce mois-ci, et comme ses cycles durent une éternité, elle vient de perdre deux mois de précieux temps pour se reproduire." Ou plutôt: "Manche-de-pelle (connais pas celle-là) est complètement indignée par un article boboche du journal de mourial sur une femme ingrate qui a abandonné son bébé dans les poubelles... vie injuste, va."

Ça ferait comme un froid, il me semble... non?

***

Loin de moi l'idée de tomber dans l'éditorial plaintif et dramatique à propos de tous ces gens qui ne comprennent pas notre souffrance et qui nous disent des phrases vides du genre "faut juste que t'arrêtes d'y penser", à nous, les "pas-facilement-fertiles-confrontées-à-un-désir-d'enfant-qui-ne-se-réalise-pas". C'est vrai que la plupart des gens ne peuvent pas comprendre ce qu'on vit, pour la simple et bonne raison que la plupart des gens n'en parlent pas...

Bref, voilà.
J'espère avoir un tout petit peu brisé ce silence... le mien, du moins.

***


"Comment ça va?", me direz-vous quand on se croisera la prochaine fois.
Et là, j'entrerai dans un énorme dilemme intérieur... Est-ce que je vais bien? Est-ce que je vais mal? Est-ce que ça se peut, aller mal et bien en même temps? Est-ce que je m'étends sur les détails? Est-ce que c'est indécent de parler de sa vie médicale (et disons-le, gynécologique) à quelqu'un qui nous demande comment on va?

"Ça va", que je répondrai comme d'habitude... ;O)







vendredi 16 janvier 2009

L'Usine du Passé

C'est fou comme les petites choses banales de la vie sont parfois porteuses de grands messages.
Dans les petits pots les meilleurs onguents, dit-on.

***

Dernièrement, je me suis tapé une petite visite dans un magasin d'électronique très connu que je ne nommerai pas. Appelons-le simplement "L'Usine du passé" :O)

Eh bien... ceux qui ont déjà lu mes premiers petits délires écrits se souviendront peut-être du trop de service que j'obtient généralement à L'Usine du passé... Habituellement, dans ce genre de place, sitôt entré, un vendeur me colle aux semelles en essayant désespérément de me vendre "le truc qu'il vous faut absolument, ma p'tite dame".

Oui monsieur. A L'Usine du passé, on vend, ça c'est sûr.

Et bien je me pointe à L'Usine, voyez-vous, pour ce que je croyais être une bagatelle: mon fil d'ordinateur portable (acheté à L'Usine même) a brisé, usure normale et vilaines dents de chiot aidant, et donc j'y vais, pensant être bombardée de regards par des vendeurs avides de faire tchik-é-tchik à ma précieuse carte de crédit. Je vais là d'habitude sans trop savoir ce que je veux, et j'en ressors toujours un peu plus vite que prévu, avec l'impression de ne pas avoir nécessairement bien pesé la lourde décision d'acheter... Sachant ce que je cherche, ça va être rapido-presto, c'est sûr! que je me dis. En plus, je mets les chances de mon côté, et j'y vais un jour de semaine, peu de temps après les fêtes, les gens sont à sec et les stationnements tout pleins d'espaces libres... Ma foi, je suis presque certaine de surprendre des dizaines de braves vendeurs m'attendant dans le portique... Que sais-je? Peut-être que je vais gagner quelque chose, aussi?

"Félicitations Madame! Vous êtes la seule cliente à avoir franchi la porte d'entrée en ce vendredi 9 janvier, et c'est la raison pour laquelle vous vous méritez trois ensembles laveuse-sécheuse pour le prix d'un seul! "

Maaaaaaaaaaaaiiiiissss non voyons.

J'arrive.
Je me stationne.
Plein d'espaces libres. Jusqu'ici, tout va comme prévu. Vive l'Usine du passé.

J'entre.
On entendrait une mouche voler...
Il y a effectivement peu de clients... mais encore moins de vendeurs!
Bien sûr, où avais-je la tête?... Ils doivent se remettre du boxing day...

Je m'avance dans une allée. Ça se gâte dangereusement.
Il n'y a qu'un seul vendeur. Il répond aux questions d'une dame qui hésite visiblement entre deux moniteurs d'ordinateur... ET IL M'ÉVITE CLAIREMENT DU REGARD!! Celui-là même qui autrefois se garrochait sur mon passage pour me vendre la meilleure cochonnerie possible, il m'évite!

S'ensuit une poursuite passionnée dans les nombreuses allées de Patente-à-gosse-dépôt: je le suis partout, j'essaie d'attirer son regard, je gesticule un peu, mais pas trop quand même, je me risque à dire un petit "Monsieur?" interrogatif de temps à autre, et je tâche de taire du mieux que je peux la petite voix intérieure qui menace d'aller directement vociférer dans le micro du magasin que le service est pourri. Rien à faire: monsieur le vendeur se promène de la cliente à l'ordinateur du "service à la clientèle", de l'ordinateur à l'allée des caméras numériques, puis d'une allée à une autre, avec un front plissé et un air tout sérieux.
On se croirait dans une mission importante du FBI.

J'ai dû me rendre au timide tapotement de l'épaule pour forcer son attention.
Quand même.

"Avez-vous des fils d'ordi de remplacement pour mon portable?
- Bof..."

Désintérêt complet de sa part.

" Ben... tout c'que j'ai, c'est un fil universel avec plusieurs adaptateurs au bout. Y'est quatre-vingt-dix dollars.
- Ok...
- ...
- Là, c'est-tu vraiment universel, c't'affaire-là? Est-ce que j'ai des chances d'arriver chez-nous pis de pas pouvoir l'utiliser avec mon ordi?
- Bof, ça s'peut."

Et le charmant employé, probablement sur un lendemain de veille, s'en est allé avant même que j'aie pu chiâler sur quoi que ce soit.


Bon, finalement, n'ayant pas réellement d'autre choix valable, j'ai acheté la dite patente qui m'était à cet instant-là plutôt indispensable, travail oblige. J'ai payé, je suis partie, mon fil fonctionne, est compatible avec mon portable, et est déductible d'impôt, alors loin de moi l'idée de m'éterniser dans mes plaintes à propos de la technologie... mais tout de même, ma petite épopée confirme quelque chose.

(...)

(roulement de tambour)

Les choses ne se passent jamais comme on pense qu'elles se passeront.